Le foin et la paille sont les sources principales de poussières, allergisantes ou non. Lorsqu’il est impossible de mettre le cheval en pâture toute l’année, il faut gérer le fourrage (et la litière) utilisé pour le cheval. Il est conseillé de supprimer le foin de l’alimentation du cheval lorsqu’il est atteint de troubles respiratoires (notamment allergiques et inflammatoires) et de le remplacer par de l’ensilage d’herbe préfanée ou des pellets de luzerne.
Le foin peut être contaminé par des mycotoxines, particules microscopiques d’origine tellurique, qui mises en suspension dans l’air peuvent générer bronchospasme et inflammation. Il faut donc savoir comment réduire au mieux leur présence ou comment éviter de sélectionner un foin trop contaminé.
Critère visuel
Tous les foins ne sont pas de la même qualité nutritionnelle. Il est possible dans un premier temps de faire une évaluation visuelle. Pour cela il existe une grille d’évaluation basée sur la couleur, l’odeur, la texture et la présence de poussière. Pour qu’un foin soit noté acceptable, il faut qu’il obtienne une note supérieure à 20 points sur 40 points. Néanmoins, même de bonne ou de très bonne qualité, il ne faut pas perdre de vue que le foin reste un « danger » pour le cheval allergique.
Critère humidité
Choisir son foin à l’œil est quelque chose de difficile car un foin d’aspect correct peut s’avérer contenir beaucoup de spores de champignons. De manière générale, les foins à favoriser pour un cheval poussif sont ceux qui sont très peu humides lors du bottelage. Les foins encore humides lors du bottelage ont tendance à « chauffer » et une température élevée au centre de la botte favorise le développement de moisissures.
Les bottes de foin rondes sont particulièrement à éviter car elles contiennent plus d’allergènes. En effet, ces bottes sont pressées beaucoup plus serrées que les balles rectangulaires et s’il reste trop d’humidité dans le foin, ce dernier va chauffer plus facilement.
Correction de la teneur en poussière
Dans le but d’éliminer les poussières du foin, certains effectuent un trempage dans un tonneau d’eau pendant plusieurs heures en s’assurant que les ficelles de la botte soient coupées et en secouant le foin préalablement. Le foin doit être bien trempé et pas seulement arrosé car cela ne permet pas d’éliminer les poussières. Cette méthode est un pis aller car elle donne l’impression que l’on donne un fourrage indemne de poussières au cheval alors que la charge reste encore fort élevée. Ainsi, cela permet parfois de garder un cheval poussif en rémission mais cela ne peut améliorer les symptômes lors d’une crise. .
Une autre méthode, plus récemment arrivée sur le marché consiste à utiliser le haygain. Ce purificateur de foin permet en principe de réduire la charge en particules du foin.