La RAO (recurrent airway obstruction), souvent appelée « pousse » est une maladie respiratoire obstructive chronique. Une réaction inflammatoire, liée à la présence de certaines spores (champignons) présentes surtout dans le foin, a lieu dans les bronchioles. Celles-ci se resserrent (bronchoconstriction) ce qui complique le passage de l’air. Les autres poussières ne font qu’aggraver la situation.
La réaction inflammatoire entraine l’apparition d’œdème au niveau des bronchioles ainsi que des sécrétions qui ne font qu’empirer la situation, le passage de l’air est fortement réduit.
Symptômes
Les chevaux atteints toussent, peuvent présenter un jetage nasal (écoulement) et respirent difficilement, même au repos. C’est l’expiration qui est particulièrement difficile, le cheval donne un « coup de flanc » pour expirer, d’où le nom de « pousse » fréquemment employé.
Déclenchement d’une crise
C’est principalement l’inhalation de poussières de foin qui donne lieu à une crise, d’autant plus si celui-ci est de mauvaise qualité. Il faut bien avoir à l’esprit qu’une exposition au foin, même brève, peut provoquer un crise.
Évolution
Lorsque le cheval est placé dans un environnement sain (idéal = prairie 24h/24), les symptômes disparaissent en quelques jours. Cette rémission se maintient tant que l’environnement est adéquat. Parfois un traitement médical est conseillé en plus de ces mesures d’hygiène.
Attention, si les crises ne sont pas résolues, ou si elles se répètent trop souvent, l’inflammation des bronchioles peut devenir chronique. Cela entraine un remodelage des tissus constituant les bronchioles. La disparition complète des symptômes devient dès lors difficile voir impossible à obtenir. Investir dans la qualité de l’environnement d’un cheval poussif est par conséquent une priorité (voir la rubrique « bien gérer l’environnement de mon cheval« )
Adaptation du travail
Au quotidien, le cheval doit éviter de travailler lorsqu’il fait très froid ou lorsque qu’il fait chaud et humide. Les sols trop secs sont aussi à éviter car un nuage de poussière peut se former et créer une crise. Ainsi lorsqu’une carrière est trop sèche, il est préférable de l’arroser avant de travailler.
Lorsque le cheval sort régulièrement en compétition, il est nécessaire de plutôt favoriser les compétitions importantes et de renoncer aux autres, moins importantes. Ainsi cela permet de réduire la fréquence des compétitions dans une année. En effet lors d’une compétition de nombreux facteurs peuvent induire des crises tels que le stress d’un nouvel environnement, un environnement peu adapté à la maladie de son cheval, certains risques biologiques lors de présence d’un rassemblement de chevaux, le transport…